Après que ses propos dans une émission du Choeur des femmes ait enflammé la toile et les ménages, Delali Damessi a fait une sortie qui visiblement n’a pas calmé la colère d’une franche des téléspectateurs et de la société ivoirienne et au-delà.

Dans une émission toute somme routinière du talk show Le Choeur des femmes diffusé sur Canal+ Elles, le débat tourne autour du « non » en matière de sexe dans un couple. Alors que la comédienne camerounaise Diane Nama ne cautionne pas qu’une femme se refuse à son mari par simple caprice, sa collègue Delali Damessi la reprend et affirme qu’étant propriétaire de son corps, elle peut se refuser à son mari pendant plusieurs mois si elle veut. Diane Nama lui demande alors de divorcer; ce qui entraîne les applaudissements nourris du public.

Extrait de l’émission Le choeur des femmes incriminé.

L’allumette sur la poudre!

ça aurait pu s’arrêter là. Mais tout de suite la toile s’enflamme: Facebook, TikTok notamment sont en tête de course. Delali fait alors l’objet d’un véritable lynchage. Ses propos sont repris, interprétés et certains en arrivent à dire qu’elle a déclaré se refuser à son mari. Ces derniers propos et sans doutes d’autres poussent la chroniqueuse à sortir de son silence et de faire une mise au point. Dans un message vidéo, elle encourage les uns et les autres à vérifier les sources. Elle dément avoir dit certains mots qui lui sont prêtés.

« JE N’AI PAS DIT QUE JE PRIVE MON MARI AU LIT » – propos de Delali sur People237.com

La colère ne retombe pas:

Cela ne suffit pas à calmer la colères d’hommes et surtout de femmes qui voient ses propos comme une dérive féministe. Si Delali dit avoir reçu des messages d’une rare violence qu’elle ne souhaite à personne avec des préjudices causés à sa personne (et nous l’imaginons à sa vie privée), certains vont très loin et demande la suspension de cette émission qu’ils disent mettre des idées nocives dans la tête de leurs femmes, d’autres souhaitent la fin de sa carrière. Le général Makosso, un influenceur ivoirien, dans un message violent tant dans le ton que dans les mots a tenu à lui répondre. Dans ce sillage, on parlera de la frange violente des détracteurs de Delali qui pour certains lui promettent l’enfer. Tout cela va visiblement loin. On se croirait dans une certaine zone du monde où des propos jugés blasphématoires génèrent des manifestations géantes.

D’autres plus dociles demandent simplement qu’elle présente ses excuses. Mais Delali n’a pas que des pourfendeurs. Une autre partie de la toile la comprend et la soutient.

Un contexte difficile et réfractaire:

Avec cette sortie et cette polémique, on comprend surtout que le ton de l’émission ne plait pas à tout le monde, femmes comme hommes. L’émission semble vue par un partie des téléspectateurs comme une tribune féministe, un courant de pensée qui visiblement ne passe pas encore en Afrique. L’émission, diffusée sur Canal+ Elles est vue dans une grande partie de l’Afrique, les pays francophones en premiers. Les africains ne sont visiblement pas encore prêts, dans une certaine proportion qu’on pourrait penser majoritaire, à accepter un type de discours. Cependant, si le ton et le discours des chroniqueuses peut parfois être jugé limite, on ne peut pas reprocher au Choeur des femmes de mettre sur la table des sujets liés aux femmes et de susciter le débat, parce qu’on en a bien besoin pour soit conforter ses avis, soit mettre de l’eau dans son vin ou changer carrément d’avis. Le débat fait avancer la société.

DELALI DAMESSI Passe son message et dément certains propos qui lui sont attribués.

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