
Max Ngassa avec Kuvah ouvre une nouvelle ère dans ses nombreuses vies. Qui est l’homme et où le mène son destin particulier?
Le parcours et l’homme.
Max Ngassa est un homme dont le parcours est rythmé d’une sorte de cycle répétitif avec la particularité que chaque cycle le conduit vers une nouvelle aventure, une nouvelle orientation et une nouvelle expérience. L’homme est insaisissable, ne s’attache pas aux choses et a une capacité d’adaptation extraordinaire. Dans son enfance, il est déjà fasciné par l’idée de raconter des histoires. Une passion qui, le fera débarquer à Douala chez un tuteur, envoyé par son père qui croyait le mettre dans un environnement plus strict.
C’est pourtant là-bas, à Douala que Max Ngassa fait ses classes de théâtre puis de cinéma. Le théâtre, il l’intègre vraiment après qu’il ait remporté le prix de la meilleure pièce de théâtre de Douala 3è. Ce récompense le mène à la troupe de Dieudonné Etoundi, à la Sonel. Il sera donc aux côtés de comédiens et humoristes de renom plus ou moins encore en vue aujour Mais les choses basculent quand, il se retrouve coupé des supports financiers. Presque abandonné à lui-même, Max trouvera un nouveau salut dans la musique en tant que DJ. La musique, il la rencontre dans la rue. De la rue, il se retrouve par la force de son caractère et de son audace dans une boîte de nuit. L’homme étant un aventurier débarque à Libreville où son nom et sa réputation l’ont précédé. Une fois de plus, il s’impose. Mieux encore, il se fait une petite fortune : il touche ai départ quatre fois plus ce qu’il touchait au Cameroun. Mais une fois de plus, il tourne la page et décide de se lancer dans un nouvel apprentissage. Et c’est l’infographie, la programmation web (construction de site web) avec à la clé un magazine qui font asseoir sa réputation, sa fortune et son savoir-faire.
C’est à ce moment que refait surface la page qu’il avait laissé en suspens. Max une fois de plus laisse tout tomber et reprend son bâton de voyager : il pose ses bagages à Paris où il s’inscrit à l’école pour apprendre le cinéma : il sera ainsi passé par Hollywood Camera Work (USA) où il apprend la réalisation et la technique du cinéma ; L’école de la cité de Luc Besson pour l’écriture du scénario et chez Fred Fleureau (https://www.unifrance.org/annuaires/personne/354908/fred-fleureau) pour l’étalonnage.
- 2017 : Tikaya (court métrage)8
- 2019 : Série « Héritage et compagnie » par Matika production et Air Côte d’Ivoire; « 100 fausses Notes » (production et réalisation)
- 2022 : Long métrage « Kuvah » une coproduction de Max Ngassa Films et de l’actrice Camerounaise Syndy Emade.
La place du cinéma
Le cinéma a toujours occupé une place importante dans la vie de Max Ngassa. Et avec du recul, on peut dire que c’est une sorte d’énergie intérieure qui comme de façon subliminale l’a consumé toutes ces années durant. Il ressort d’ailleurs que ses travaux dans le mode du clip vidéo, autre secteur dans lequel il a assis une réputation solide en France notamment et en Afrique en travaillant avec des vedettes confirmées (Youssoupha, Fally Ipupa, Kareyce Fotso, Charlotte Dipanda, …), ont été un terrain d’expérimentation, d’apprentissage et d’épreuve pour son rêve de cinéma.
Et maintenant …
Et maintenant, il y a KUVAH. Dans cette suite de cycle, celui du cinéma semble revenu. Et le film qu’il coproduit avec Syndy Emade et qu’il réalise. Kuvah est le projet avec lequel Max Ngassa revient à cet amour. Et pour ce faire, il a déjà installé son matériel et tout ce dont il a besoin pour lancer sa machine. En plus du matériel, il y a les hommes. Max Ngassa en a eu dans son collimateur toutes ces années durant. Un certain nombre de jeunes qu’il a soit formé, soit gardé dans sa ligne de mire en attendant le bon moment, c’est-à-dire celui-ci. Le plan est simple : faire des films de chez nous mais qui soit exportables dans le monde. Et puis, pour aller avec tout cela, il y a un business plan qui se résume en une chose : rendre le produit cinématographique disponible pour le cinéphile lambda. Le film ne doit pas être un produit de luxe, mais un produit de masse parce que le cinéma est un art populaire.
Tout au long de sa carrière, Max aura été un formateur, un aventurier qui s’est ouvert des portes, s’en est vu ouvrir et il a surtout été un entrepreneur qui a su saisir les opportunités (quand il ne les a pas créées). C’est donc toute cette expérience emmagasinée qui est prête à être mise au service de tous. A-t-il eu de la chance ? Sans doute… surement ! si on est d’accord que la chance c’est quand la préparation rencontre l’opportunité.