Elle avait lu le message de Marlon Brando en 1973 et en a subit les conséquences.

En 1973, comme une évidence, l’Oscar du meilleur acteur est décerné à Marlon Brando pour son rôle dans Le parrain. Mais à la grande surprise, ce n’est pas lui qui monte sur l’estrade mais une jeune femme amérindienne. Elle décline le prix au nom de Brando qui souhaite par là, montrer son désaccord avec la façon dont les amérindiens sont traités dans l’industrie du cinéma. Une partie de l’assistance hue alors la jeune femme. L’histoire voudrait même que John Wayne, la légende du Western (ironique) était prêt à la rejoindre sur cette estrade pour la frapper. Sacheen Littlefeather, puisqu’il s’agit d’elle a subi les représailles de cet acte, boudée par l’industrie pour ne pas dire ostracisée.

«Je suis venue ici vous dire au nom de Marlon Brando qu’il ne peut malheureusement pas accepter ce généreux prix. La raison est le traitement des Amérindiens aujourd’hui par l’industrie du cinéma». – Sacheen Littlefeather.

Mais 50 ans après, l’académie des Oscar présente ses excuses à Sacheen Littlefeather. David Rubin a envoyé une lettre à Sacheen en juin 2022 pour présenter ses sincères excuses. Sacheen a pris la chose avec beaucoup d’humour, relevant que cela fait seulement 50 ans que les événements se sont produits. Eux, indiens sont très patients.

Hollywood doit se remettre en question.

Trop macho, discriminatoire envers les minorités (femmes, afro-descendants, indiens, arabes), voilà des étiquettes qui ont lontemps collé à l’image de l’industrie cinématographique américaine et à Hollywood en particulier. Le cinéma américain et Hollywoodien est un monde tellement dur avec les minorités et tellement cruel qu’il est temps qu’il se regarde dans la glace. Les instances dirigeantes actuelles au moins des Oscar ont pris la mesure de la chose. Mais il y a encore tant à faire.

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