
La Commission de classification des films au Kenya déclare illégaux les films incluant des contenus faisant la promotion ou la diffusion des scènes liées aux LGBTQ+.
Pratiquement un an jour pour jour après avoir censuré le film Rafiki (Septembre 2021), la commission de classification des films du Kenya enfonce le clou, et cette fois ne laisse aucune ambiguité sur le sujet.
Il est désormais interdit de diffuser au Kenya tout film qui « normalise, glorifie les relations homosexuelles ».
Au-delà, les autorités exhortent les parents et les tuteurs à veiller sur ce que les enfants regardent. En Afrique et notamment au Cameroun, la sonnette d’alarme a été tirée par les parents après l’annonce d’un Spiderman homosexuel, d’apparition de parents du même sexe dans le dessein animé Peppa pig… très regardés dans le pays. Certains le jugent comme une réelle offensive des lobby LGBTQ+ sur le continent. La levée de bouclier gagne les gouvernements.

Pour revenir sur le cas du Kenya, Christopher Wambua, directeur général de la KFCB (Kenya Film Classification Board) a ajouté que leur « position au Kenya a toujours été de restreindre et de ne pas diffuser, exposer ou distribuer ce type de contenu à l’intérieur des frontières du pays ». Il ajoute que de nombreux films enfraingant cette loi (constitutionnelle soit dit en passant) ont été interdits ces dernières années. Il citera le cas du film « I am Samuel », un film sorti en 2021. Le film indien Baadhai Do a connu le même sort.
Face à Internet… les autorités Kenyanes disent prendre des mesures pour bloquer l’intrusion de tels contenus dans le pays. Il est clair que censurer des films en salles et à la télévision est une chose, mais le faire sur les plateformes et les site web en est une autre. Netflix est pointé du doigt. La KFCB veut se rassurer que l’accès aux futurs films contenant les scènes incriminées sera restreint.
En Belgique, il existe un festival dédié aux fictions et documentaires, des homosexualités en Afrique et dans les diasporas africaines, anciennes et récentes.
Le film THOR love and Thunder a été interdit en Egypte. Le personnage de Valkyrie exprime clairement ses sentiments pour une autre femme. Ce qui n’a pas du tout intéressé les autorités Egyptiennes. Par contre, dans bien d’autres pays comme le Cameroun (qui a des lois anti-homosexualités strictes) le film a été diffusé en salle sans aucune restriction particulière. D’ailleurs, des films locaux mettant en scène des attitudes homosexuelles ont récemment été diffusées. Tolérance ou négligeance des autorités compétentes? Nul ne saurait le dire.
La question de l’homosexualité au cinéma connait des jugements et des réactions diversifiées, du point de vue étatique. Mais une chose est claire, le bas peuple ne l’accepte pas.