Dès le mardi 2 mai 2023, les scénaristes d’Hollywood pourraient rentrer en grève, causant ainsi la paralysie des studios et des plateformes de streaming.

Le premier mai 2023, alors quele monde sera en pleine célébration de la fête du travail, les scénaristes d’Hollywood comme un symbole sont en pourparlers avec les producteurs et les plateformes de streaming pour obtenir gain de cause. La dite grève a été votée par une majorité des scénaristes du centre de l’industrie cinématographique mondiale. S’ils ne s’entendent pas, dès le mardi 2 mai, les scénaristes entreront en grève.

Que réclament les femmes et hommes de l’ombre?

Les scénaristes ne demandent rien d’autre que leur part du gâteau. En quelques mots, en plus des cachets qui leur est versé pendant l’écriture, ce qu’on appelle dans le système francophone le minimum garanti, le scénariste touche une part sur l’exploitation des films en salles et à la télévision. Seulementn les plateformes de streaming notamment ne sont pas prête à verser de l’argent aux scénaristes en fonction du succès du film. Ceux-ci voudraient bien que cette deuxième assiette de rémunération soit indexée à la consommation du film par le public. Chose à laquelle les plateformes se refusent.

Avec la multiplication des platformes, et une augmentation du nombre de production, les scénaristes ont plus de travail mais n’ont pas plus d’argent. D’autre part, on ne devrait pas négliger la menace des Intelligences artificielles.

Quid de l’Afrique? Cas du Cameroun et de la Côte d’Ivoire.

En Afrique francophone notamment, il existe de plus en plus des scénaristes de métier qui se sont formés soit sur le tas, soit via des ateliers et des projets comme en multiplie Canal+ sur le continent. Parfois, ils sont issus de formations plus académiques: universités, instituts et autres formations professionnelles au Maroc ou en Europe. Ce qui contraste de plsu en plus avec la génération de réalisateurs-scénaristes qui a a pris le pouvoir jusqu’au début des années 2010.

Mais en termes d’organisation, c’est encore en friche. il n’existe pas une organisation qui fédère réellement les scénaristes du continent ou de la zone francophone. Au Cameroun, il existe deux associations: Extérieur/Jour (la plus ancienne) et l’Association des scénaristes professionnels du Cameroun. La première a initié un projet de protocole d’accord de pratiques contractuelles avec les producteurs il y a 7 ans, mais le projet n’a pas prospéré. Résultat des courses, il n’existe pas de grilles de paye. Les scénaristes sont donc à la merci des producteurs qui, pour certains ignorants des pratiques contractuelles basiques, abusent des auteurs consciemment ou pas.

La Côte d’Ivoire a elle, initié au niveau des autorités politiques une grille de salaires pour tous les métiers du cinéma. Le projet est en gestation. Nul doute que dans les prochains délais, on en entendra encore parler avec des résultats palpables. La Côte d’Ivoire est devenu le centre de la production en Afrique francophone avec son voisin le Sénégal. L’Afrique centrale reste l’enfant pauvre, mal loti, mal équipé et peu ambitieux.

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