
Le premier ministre ivoirien a annoncé la création d’un fonds souverain pour le cinéma en Côte d’Ivoire. Cette annonce vient donner un vif coup de fouet à ce secteur qui depuis quelques années fait montre d’un courage et d’un regain vital. En effet, entre Invisibles d’Alex Ogou (création originale diffusée sur Canal+ notamment) et La Nuit des rois Philippe Lacote (entre autres nommé aux Oscars du meilleur film international), Cacao, Les coups de la vie etc., on ne peut que relever que la Côte d’Ivoire se revitalise.

Les arguments avancés sont le fait que le cinéma pourrait contribuer à l’essor économique du pays et créer de nombreux emplois. L’expérience nigériane et kenyane montre bien que le pari vaut la chandelle.
Au Cameroun, le fonds d’affectation spécial en soutien à la politique culturel a été supprimé récemment. C’était celui-là qui permettait encore de financer les films (parmi tant d’autres arts) après la mort du Fodic (Fonds de développement de l’industrie cinématographique), créé dans les années 70 et mort deux décennies plus tard. Cet état des choses a jeté les cinéastes camerounais dans un profond désespoir mais devrait peut-être les pousser à plus intéresser les investisseurs privés, en s’armant entre autres de la loi sur le mécénat.

Quoi qu’il en soit, le développement du cinéma en termes d’industrie en Afrique est un impératif, tant pour des raisons culturelles, politiques, diplomatiques qu’économiques.